坑道 - Un des Repères Secrets des Puristes

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Shinku fulminait intérieurement depuis leur départ du bureau d'Akimoto. Le Chef de la Police les avaient manipulés et il n'y pouvait rien.

Pensée de Shinku : Quel enfoiré !

La Team du Dragon Ecarlate se trouvait en plein coeur du quartier résidentiel qui bordait la zone des Clans. Les rues étaient encore désertes à cette heure-ci. Le jour ne s'était pas encore levé sur ce village qui allait connaitre de sombres heures. Les ANBU avaient pourtant arrêté leur manège, leurs allées-venues à travers tout le centre ville. Les Chuunins semblaient être les seuls à cet endroit. Shinku vérifia le document transmis par Fumikazu et indiqua une grand baraque à son compagnon.

Shinku : C'est derrière cette maison apparemment. Mais je n'aime pas beaucoup ça. On se retrouve à faire le sal boulot. Il avait cette information et il n'attendait que des gens comme nous pour s'en servir.

Ils contournèrent la batisse et atteignirent la cour arrière. Un milieu, un vieux puit.

Shinku : C'est pas trop simple à ton goût ? En plein milieu de village et personne ne le saurait. Ca pourrait être un piège... Je n'ai absoluement pas confiance en Akimoto. Son attitude a radicalement changé quand j'ai évoqué Yasuro... Qu'en dis-tu ?

Ils n'eurent pas le temps d'achever leur conversation qu'un homme ouvrait la porte de derrière la grande maison. Il allait déboucher sur la cour et apercevoir les deux Chuunins. Avec la vitesse dont ils pouvaient faire preuve, ils quittèrent son éventuel champ de vision pour se cacher derrière le mur. L'homme descendit le petit escalier qui l'amènait jusqu'à l'herbe humide du gazon. Ni torche, ni lumière. L'individu connaissait les lieux par coeur ou voyait très bien dans l'obscurité. Il s'approcha du puit semblait y jeter ou récupérer quelque chose. De leur position, les deux amis ne pouvaient distinguer les faits et gestes de l'inconnu. Au bout de quelques secondes, l'homme s'éloigna du puit et retourna vers la maison. Dans ses mains, un grand tissu blanc. Lui se distinguait parfaitement malgré la pénombre. Shinku se focalisa sur ce qu'il croyait être un vêtement. L'homme venait de le récupérer dans le puit apparemment. Lorsque celui-ci ouvrit la porte, la lumière de l'intérieur éclaira le visage de l'inconnu et ce qu'il tenait entre ses mains.

Shinku : Le vêtement est tâché de sang !!

Shinku et Shiryūka avaient leur même opinion de la chose : Akimoto les avait roulés. Était-ce réalité ou bien leur conviction leur jouait un tour ? Peu importait pour le moment, le chef de la police avait bien joué son coup : ils étaient dans un état de désordre psychologique, et il leur fallait absolument retrouver leur calme. Pour se dégourdir les idées, la team du Dragon Écarlate suivit les instructions données sur la feuille que leur avait confié Akimoto. Ils arrivèrent rapidement à destination. C'était une maison où peu de monde se trouvait autour, comme un point vide dans Konoha.
Hado-kun évoqua la simplicité de cette affaire, tout allait trop bien... Une scène compromettante se déroula sous leurs yeux : un homme sortit de la maison, puis sortit quelque chose du puits qui se trouvait juste en face. Cela avait un lien direct avec les cavités souterrains qu'Akimoto évoquait. Dans une sombre lueur, Shinku décrypta quelque chose que Shiryūka n'avait pas remarqué : le tissu que l'homme avait retiré était tâché de sang ! Le jeune Jigoku devait garder son calme, il raisonna à voix haute.

– Hado-kun... Je crois que nous partageons les mêmes doutes. Comment deux Chuunins pouvaient être assignés à une tâche aussi importante, sur une piste qui est soit-disant capitale, alors que le travail serait bien mieux fait avec des ANBUs ?
Ses réponses... trop cadrées, trop parfaites. Comme... pré-faites. Akimoto nous a manipulé, et nous ne pouvons rien faire contre. Il a tout prévu, même pour la suite.

Il laissa un blanc s'installait dans la conversation. Il voulait que Shinku assimile ce qu'il venait de dire, mais aussi qu'il imagine la suite. De plus, tous deux devaient tout de même garder un oeil sur la maison, qui, même si c'était une fausse piste, pourrait cacher de vraies pistes par la suite.

– Imagine, nous arrivons à démasquer Akimoto. Nous ne serions pas du tout pris au sérieux : le fils du Hokage aurait cherché tout moyen de trouver le coupable, et, manque de réussite, il désigne la personne qui aurait dû trouver l'assassin : le chef de la police. Quand à toi, Shinku. Certains n'hésiteront pas à dire que tu as été manipulé par ton père, qui pourrait être jugé comme "fou", ce qui serait la cause de son départ en Chef ANBU...

Il lançait des hypothèses, peut-être complètement folles, mais s'il n'essayait pas de raisonner, ce serait perdu pour lui. Attention à ne pas trop tomber dans la paranoïa... Mais il devait révéler une dernière chose, une dernière chose qu'il pensait de pied ferme. Peut-être que son ami partageait son opinion, mais le fait de la divulguer à voix haute lui permettrait de savoir si cette opinion était justifiée ou non.

– Je pense que notre chef de la police, Akimoto Fumikazu, entretenait ou entretient encore des relations avec un représentant ou un membre direct des Puristes. Je n'écarte pas non plus l'hypothèse qu'il ferait réellement parti de ce groupe.

Il savait que ce qu'il disait était relativement grave, mais il en était convaincu. Tout était trop calculé, trop carré. Quoiqu'il en soit, Shiryūka reprit la parole pour lui proposer la suite des directives.

– Je suis tout à fait d'accord avec toi Shinku, et je pense aussi que cette piste est montée de toute pièce. Mais montrons-nous prudents et vigilants : une fausse piste peut en cacher une vraie... Ah, et au fait...

Shiryūka utilisa un ton un peu plus sérieux.

– Je suis désolé pour tout à l'heure, j'ai sûrement mal agi en m'emportant ainsi. J'ai sûrement dû croire que ce serait la bonne stratégie pour lui soutirer des informations, ou alors mon inconscient me l'a gravé, car une haine me montait contre lui.

Il approuvait les paroles de son ami. Il ne lui en voulait absolument pas. Au contraire, il s'en voulait de ne pouvoir soulager immédiatement sa peine.

Shinku : Ne t'en pas Shiryuka-San. Si ce que tu dis est vrai, car je pense comme toi, Akimoto s'est lui-même perdu en nous refilant l'information. Du coup, ta réaction aura été le déclencheur. Tu sais, je ne peux pas dire que je comprends ce que tu ressens, puisque je me bats de toutes mes forces pour ne pas avoir à l'éprouver. Je serais hypocrite si je te dis ça je sais ce que tu éprouves. Et il n'y a pas de ça entre nous. Si on veut en découdre avec Yasuro, il va falloir la jouer fine. Mettons nos sentiments et ressentiments de côtés. Demeurons impartiales et objectifs.

Le Chuunin posa la main sur l'épaule de son ami et hocha la tête. Piège ou pas, un homme avec un vêtement blanc, correspondant à la grossière description de l'habit des Puristes, colportée par la rumeur, qui plus est, tâché de sang, il fallait agir. Mais deux questions se posaient. Pourquoi était-il sorti en pleine nuit pour récupérer un objet si bien caché ? D'où provenait ce sang ?

Shinku : On ne va pas faire le boulot de la Police. Sur cela, nous somme d'accord, mais il faut enquêter. Il ne nous reste que deux options. Entrer là dedans. Ou trouver l'entrée du souterrain si souterrain il y a...

Sur le coup le jeune Chuunin eut du mal à réaliser ce qui se passait mais en une fraction de seconde il distingua la silhouette qui se glissait derrière eux. Imposant, l'homme qui venait d'apparaitre tel un spectre maitrisait parfaitement l'Art de la Discrétion. Depuis combien de temps les observait-il ? Shinku était le plus exposé, il para le coup vertical qui lui tombait dessus avec le fourreau de Suisaisha sans la sortir. Repoussant l'agresseur il analysa plus amplement ce dernier. C'était l'homme qui était sorti puis entré dans la maison peu avant. Les choses étaient claires, ceci était un guet-apens. Visiblement ils étaient censés voir l'homme avec la preuve compromettante et courir avertir la police. Soit le plan avait changé, soit ils n'avaient pas quittés les lieux suffisamment vite.

Shinku : Shiryuka. Je crois qu'on a notre réponse.
????? : Un cloporte et le fils de l'Etranger... Une veine de pouvoir éliminer deux intrus, deux taches sur l'échiquier de Konoha le même soir. Bien sur, Cloporte, tu ne comptes pas, dit-il en regardant Shinku.
Shinku : Qui es-tu ?

Le fils de Tenmaryo gardait Suisaisha bien dans son fourreau. Il ne la sortirait que si la situation l'exigeait. Il était clair qu'ils étaient face à un Puriste, une aubaine et une poisse à la fois. Shinku tentait de garder son calme en espérant que le descendant du Dragon en ferait de même.

Shinku : Je répète... Qui es-tu ?

Joue le rôle de : ElmondGarr
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Et voila que cet homme sortait une nouvelle fois de sa maison, lorsqu'il rentra, il avait des vetement tacher de sang dans ses bras, dans sa maison, il y avait un grand espace vide, une armoire et un tatami sur le sol. Lorsque le jour sera leva, il irait a la riviere lavé ces vetements blanc qui n'etait pas les siens, lui, il etait beaucoup trop volumineux pour entrer dans ce genre de vetement. Mais c'etait pour le bien du village, c'etait son devoir de le faire, de participer a la cause des Puristes. Il entendit alors un son etrangre, provenant de l'exterieur pres du puit, il attrapa la hache dont il se servait pour couper le bois, il prenait grand soin a l'affuté tout les jour, il allait enfin s'en servir pour quelque chose de plus pationant. Il monta a l'etage superieur et se precipita vers la fenetre donnant sur le puit, il y avait deux hommes, qui discutait comme ci de rien n'etait. Elmond Garr, le bucheron, sauta par la fenetre et atterit comme une feuille sur le sol, juste derriere un des deux hommes, il abattit sa hache d'un grand coup vertical mais malgrer sa parfaite discretion, l'intru parvint a effectuer un contre. Il ne degainait pas son arme, il la gardait dans son foureau, comme ci la menace n'etait pas assez dangeureuse. Elmond observa les deux hommes, il en reconnu un, c'etait un etranger, qui ne meritait pas de vivre a Konoha !

Elmond Garr : Un cloporte et le fils de l'Etranger... Une veine de pouvoir éliminer deux intrus, deux taches sur l'échiquier de Konoha le même soir. Bien sur, Cloporte, tu ne comptes pas.
Shinku : Je répète... Qui es-tu ?
Elmond : J'ai pas besoin de te repondre, tu ne merite meme pas de connaitre mon nom !

Elmond recula de quelque pas, il rassembla toute sa forces et donna un coup de hache sur le coté, mais son adversaire etait agile et il parvint a esquiver le coup facilement.
Elmond : De la viande fraiche, ça faisait longtemps que je n'en avait pas manger ... Mais je la prefere legerement cramée...

Katon, Enshou : Inflammation !

Elmond chargea en direction du cloporte, il donna un coup de hache, puis un autre, soudainement, il cessa de se batre avec sa hache et donna un grand de paume contre la cuisse de Shinku, pensant avoir paralysé son adversaire, il fonça vers Jigoku, il fallait l'eliminé en premier, un etranger de moin, c'etait toujours ça...

Shinku : Jikuu, Shoumou !!

L'attaque Katon vint s'écraser sur la paume ouverte du Chuunin et y disparut. Mais loin d'être stupéfait l'assaillant chargea encore. Après une série de coups de hache manqués, il élança sa paume contre Shinku. Il reçut le coup au niveau de la cuisse. L'homme avait une telle force physique que le Chuunin accusa le choc, il ne s'y attendait absolument pas. L'individu était imposant mais se déplaçait avec une rapidité supérieure à la mobilité évaluée par le jeune Hado. Mais l'inconnu ne s'arrêtait pas, il chargeait déjà Shiryuka. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, Shinku ne s'inquiétait absolument pas pour son ami. Son inquiétude concernait l'homme. Il ne savait absolument pas à quoi ni à qui il se frottait. Le fils adoptif de Yoshiko pourrait très bien déchainer sa colère et sa frustration, suite à la perte de l'Hokage, contre cet individu dont ils ne savaient encore rien. Il fallait empêcher ça et immobiliser l'intrus, le faire parler.

Vu sa corpulence, les vêtements ne lui appartenaient certainement pas. Raison de plus pour le mettre hors combat et enquêter à l'intérieur de l'habitation. Ainsi, le Chuunin, conservant Suisaisha dans son fourreau, se concentra, analysant les mouvements de leur agresseur. Il s'approchait encore de Shiryuka qui semblait l'attendre. Le Chakra afflua dans ses Tenketsus.

Shinku : IppoKage !!

En un déplacement d'une vitesse déconcertante, Shinku avait rattrapé l'inconnu, l'avait doublé puis frappé avec le Diapason de Cristal toujours dans son fourreau. Le coup avait atteint le poignet. La lourde hache tombait encore vers le sol alors que Shinku se trouvait déjà entre l'assaillant et son partenaire. Il n'avait plus qu'à interrompre sa course. Il s'élança et frappa un grand coup avec le manche de son Katana au niveau du Sternum. L'homme aurait le souffle coupé. Les techniques Katon, c'était terminé pour le moment. Il tomba lourdement à genoux.

Pour la première fois, Shinku fit luir Suisaisha aux rayons lunaires qui commençaient déjà à décroitre. L'aube approchait, gagnant sa lutte quotidienne contre la nuit. La lame fut placée sous la gorge de l'homme. Le regard du Hado avait changé. Plus dur et froid, il regardait l'inconnu avec une forme de rage contenue.

Shinku : Ne t'en prends pas à lui. Maintenant, on va entrer chez toi et savoir ce que tu trames. Si tu as quoi que ce soit à voir avec ce que nous cherchons, ne t'en fais pas, tu auras tout le loisir de discuter avec mon ami. Si on peut appeler ça discuter...

[...]
Shinku : Ne t'en prends pas à lui. Maintenant, on va entrer chez toi et savoir ce que tu trames. Si tu as quoi que ce soit à voir avec ce que nous cherchons, ne t'en fais pas, tu auras tout le loisir de discuter avec mon ami. Si on peut appeler ça discuter...

Le jeune Shinku traina le pauvre bucheron a l'interieur de la batisse, il y avait un etage a balcon qui donnait sur le rez de chaussé. C'etait plus une sorte de reserve qu'une maison, bien qu'il y avait un tatami posé sur le sol dans un coin de la piece. Le vetement tacher de sang reposait sur une chaise, juste devant une bassine d'eau encore fumante. Elmond etait un ancien ninja, se faire battre de cette maniere, c'etait une honte.

Elmond : Vous perdez votre temps, le propietaire de ce vetement est partit depuis bien longtemps !

Le bucheron se forçait a ne pas exploser de rire, il etait tres solide contre la torture, il n'avais qu'as tenir bon et puis c'est tout. Il eu un bruit sec au dehors, en provenance du puit, les trois hommes monterent au balcon et se cacherent dans l'ombre juste a temps. La porte s'ouvrit, un homme au torse enrubanée dans de fine bande de tissu blanche venait d'entrer en trombe.

Inconnu : Et mes vetements ils arrivent ? je creve de froid dans ce puit.

En voyant le Puriste arriver comme ça, se jetant dans la gueule du loup, le bucheron se releva d'un bond, il n'etait pas un lache, il n'allait pas renier trois année de sa vie de ninja, pour lui, la loyauté et l'honneur et des principes fondamentaux.

Elmond : Espece d'abruti fini, cour le plus loin possible !!

Mais le bucheron c'etait lever trop rapidement, il trebucha et passa par dessu le balcon, la hauteur n'etait pas aussi imposante, mais sa tete heurta une table de pierre, il ne se releva plus apres ça. Le Puriste, en voyan le corps de son ami au sol, une marre de sang autour de son crane. Il leva la tete et remarqua les deux shinobi, l'un regardait le bucheron etendu sur le sol, l'autre regardait le Puriste. Ce dernier s'enfuit a toute jambes, il ne laissa pas le temps a ses adversaire de le ratraper, il se depecha de sauter dans le puit dans lequel il venait a peine de sortir ...

[ Bon, je vous fait confiance pour la suite, le puit mene a une galerie, voila, apres debrouiller vous , mais je suis toujours dispo si vous avez besoin d'un PNJ, c pas pour rien que je me suis grouiller de finir la quete secondaire, j'avais envie d'aider tout les autres. Mais pour le moment, il n'y a que vous qui avez poster dans le topic adéquat Y_Y]

[HRP : Je fais un mini-résumé de ce qu'il s'est passé, car ça faisait plusieurs posts que je n'avais pas RP.]

Pendant quelques minutes, Shiryūka n'avait fait que subir l'action, en laissant Shinku s'occuper de tout. L'homme que les Chunins avaient débusqué quelques seconde avant se montra, et d'ailleurs particulièrement agressif. Seuls Shinku et l'inconnu combattirent, Shiryūka ne trouvait pas la force de se battre, ou plutôt, il tentait au mieux de ne pas extérioriser ses émotions. Par chance, son compagnon de toujours avait empêché l'ennemi de s'en prendre au fils Jigoku. De manière habile, Hado-kun parvint à maitriser le Puriste et l'emmener par la suite dans son repaire : la maison indiquée par Akimoto. Alors que la Team du Dragon Écarlate s'occupait de leur prisonnier, un Puriste qui semblait blessé sortit du puits et réclama des vêtements pour se couvrir. Par précipitation et par peur, le prisonnier insulta le nouvel inconnu et tomba du balcon. Il mourut. L'inconnu blessé s'enfuit et entra de nouveau dans le puits.
Shiryūka observa le corps de l'ex-prisonnier, nageant dans son propre sang. Quelle mort idiote... Comment un Puriste, donc probablement ninja, pouvait mourir de façon si ridicule ? Il ne s'agissait donc sûrement pas d'un expert, et donc deux hypothèses s'offraient à eux.

– Hado-kun. Cette mort est tout simplement stupide. Ou bien cette homme était sous-gradé et servait d'appât aux Puristes. Ou bien Akimoto-san nous a roulé. Dans les deux cas, on s'est fait avoir.

Même si Shiryūka était persuadé de la culpabilité du chef de la police de Konoha, il s'efforçait de penser autrement pour ne pas s'obstiner sur une hypothèse, qui peut être fausse. Mais aucun des deux ne s'efforça à réfléchir concernant leurs actions futures : ils allaient bien évidemment suivre le chemin du puits, car de toute manière, c'était leur seule piste. La seule différence est qu'ils le feront prudemment et intelligemment.
Tous les deux s'élancèrent à une vitesse folle en face du puits. Là, ils descendirent plus discrètement, pour éviter tout risque de se faire repérer. Toutefois, il était certain que le Puriste se saurait suivi, alors accélérer le pas n'était pas une mauvaise stratégie. Ils arrivèrent en bas du puits, où l'air se voulait humide. Une faille s'était formée ou avait été formée, et semblait conduire vers de nombreuses galeries. Tout était fait de terre, comme-ci le tunnel avait été bâclé.
Ils se déplacèrent sur les parois du tunnel et écoutait discrètement tout signe de bruit : des flaques d'eau étaient dispersées sur le sol, et chaque pas les martelant serait un moyen simple aux deux Chunin de localiser leur ennemi. Ils arrivèrent à une bifurcation, avec des tunnels entièrement similaires. Où était passé l'ennemi ? Aucune trace de pas sur le sol boueux. Ils effectuèrent un regard complice, comme si tout deux savait ce qu'il leur restait à faire. Dans le même rythme, ils installèrent tous les deux un micro et une oreillette sur leur visage, prêts à communiquer.

– À tout à l'heure, Shinku.

Shiryūka exécuta un clone de feu, qui lui aussi possédait le micro. Ce serait pour lui un moyen de rester sur ses gardes, pour ne pas être dans l'erreur. Ce clone s'engouffra dans le tunnel, quelques secondes avant que le réel Shiryūka fasse de même...

Shinku acquiesça de manière presque imperceptible. Il activa l'émetteur radio et s'engouffra dans la galerie. Le taux d'humidité devait y atteindre des records. Il transpirait à grosses gouttes à mesure qu'il progressait. Il avançait d'un pas lent, feutré et le plus silencieux possible, tout en maintenant un rythme suffisant pour espérer rattraper le fuyard. D'ailleurs, soit celui-ci devait-être soit très rapide, soit Shiryuka avait pris le bon chemin. Mais dans le doute, le Chuunin poursuivit. Son expérience et son instinct lui sommaient de faire demi-tour et de rejoindre son ami. Il porta la main à son oreille pour initier la communication quand il perçut une forte odeur. Il ramena doucement la main vers Suisaisha. L'arome, si l'on pouvait décrire la chose ainsi, était si singulier, reconnaissable entre mille : la mort était au bout du tunnel.

Le diamètre de la galerie augmentait donc Shinku supposa qu'il allait déboucher sur une pièce ou une sorte de caverne. Il ne se trompait pas. Au détour d'un virage, alors que l'odeur pestilentielle envahissait l'air, le rendant acre et quasiment irrespirable, il tomba sur une cave. Au milieu, un gouffre peu profond, entre 5 et 10 mètres. Dans celui-ci, "on" avait entassé des dizaines et des dizaines de corps. Le sang se mélangeait à la terre et aux différents liquides sécrétés par les corps en putréfaction. Sans faire le moindre mouvement, Shinku analysa la scène. Il lui paraissait impensable que quelqu'un ait pu trainer dans ces sous-sols tant de cadavres sans jamais se faire voir. Il devait il y avoir un autre accès que le puit. Lorsqu'il perçu le filet de lumière, il leva les yeux, suivant du regard les fines particules de poussière qui stagnaient dans l'air. Au sommet de la cave, une sorte de trappe en bois semblait mal refermée.

Shinku : Partenaire. On a un pr...

Il ne finit pas sa phrase. En avançant, son pied était entré en contact avec un câble. Il scruta les alentours cherchant un signe du mécanisme qu'il venait d'enclencher. En effet au fond de la salle, à l'opposé de la position de Shinku, un morceau de bois sembla faire un mouvement de bascule. Il frotta contre le sol et son extrêmité s'enflamma au gré d'une étincelle. Le Chuunin n'attendit pas la suite, il fit demi-tour et rebroussa chemin.

Les corps en décomposition préduisaient de nombreux gaz, dont le méthane. Un gaz inflammable et qui pouvait engendrer une réaction exothermique violente en cas de confinement. En quelques secondes toute la galerie serait soufflée sans que l'on puisse stopper la déflagration. Shinku pensa à son ami. Il ne lui avait pas parlé, il n'avait pas fini sa phrase. Il lui fallait agir.

Shinku : Jikuu, Speedo !

Il se déplaça si vite que lorsque la flamme naquit au dessus du tas de cadavres, il se trouvait déjà à l'intersection où il avait quitté son ami quelques minutes plutôt.

Shinku : Attention, ça va secouer Shiryuka, cria-t-il dans la radio. Jikuu, Shoumou !!!

Des deux mains, il créa un vortex, un espace dans lequel le temps devait s'écouler beaucoup plus rapidement que le temps réel. Le souffle de flammes se propagea dans la galerie à une vitesse folle et remplit tout le tunnel. Lorsqu'il pénétra l'espace créé par Shinku, la réaction avec l'oxygène fut comme dopée. Tout l'oxygène fut consommé en une fraction de seconde. Le souffle s'épuisa face aux paumes ouvertes du Chuunin. Cependant la chaleur et la force firent trembler, puis craquer une paroie. Au bout de ce temps très court, le souffle avait totalement été maitrisé. Shinku observait autour de lui : la galerie était impraticable. Elle menaçait de s'effondrer à tout moment.

Shinku : La galerie est piégée. Je viens de...[grésillement]...

Le jeune Hado réalisa alors que son émetteur venait de rendre l'âme. Il n'avait pas résisté à la chaleur du souffle.

Shinku : Et merde !! Shiryuka !

Il s'élança dans la galerie emprunter peu avant par son équipier, espérant le retrouver au plus vite.

Son clone et Shiryūka s'étaient collés au plafond, car c'était le seul endroit où l'humidité ne régnait pas. Ainsi, ils pouvaient atteindre une vitesse satisfaisante pour rattraper leur adversaire, leur seule piste. De plus, ils agissaient tous deux dans l'ombre, ils se sentaient presque dans leur élément, très à l'aise. Plus ils avançaient, plus ils se sentaient à l'aise : le tunnel s'obscurcissait de plus en plus, et il semblait que le chemin était en pente, et les menait vers le bas.
Tout à coup, le bruit d'une flaque d'eau se faisait ressentir, un peu plus loin devant eux. C'était un bruit rapide, presque comme précipité. Le clone de Shiryūka accéléra, il devait rattraper sa proie. Le réel Shiryūka restait tout de même en arrière, en couverture. Le pouls de Shiryūka accélérait, il sentait l'impact de plus en plus vite, comme si chaque battement lui permettait de se rapprocher de sa proie. Tout à coup, les bruits étaient assez près pour agir : le clone de Shiryūka piqua une pointe de vitesse et s'attaqua à son adversaire. Le jeune Jigoku sortit Shiryuu'Tou et en fit sortir une petite boule de feu pour éclairer les galeries, tellement sombre que même ses yeux habitués à l'ombre n'y voyaient rien. La boule de feu semblait avancer au ralenti, retardant l'impact. Le tunnel s'éclairait dans un halo de lumière flamboyant. Son clone se trouvait juste au-dessus de l'ennemi, prêt à jaillir des ténèbres. La flamme passa juste au-dessus du bruit, on pouvait voir le visage de l'ennemi. Shiryūka tomba, les deux genoux à terre, se noyant dans une flaque d'eau.

– Un rat... somnola-t-il.

Alors tout ça pour ça ? Enfin Shiryūka passa, où pouvait être ce satané Puriste ?! Un signe lui apporta un semblant de réponse. C'était Shinku, il semblait annoncer qu'il avait un problème, mais il ne termina pas sa phrase. Des bruits de mouvements semblaient remplacer la voix de Shinku, comme si ce fameux "problème" s'exécutait à ce moment précis. Un avertissement pour Shiryūka : ça allait secouer. Et la secousse fût. Le fils de l'Hokage dû s'y prendre à demain pour ne pas tomber de nouveau dans ces flaques boueuses. Cela ressemblait vaguement à une explosion, Shinku s'en était-il sortit Il eût de nouvelles réponses à ses questions, son compagnon parla. La galerie était piégée. Mais il ne pût de nouveau terminer sa phrase, un grésillement intense lui coupa la parole : Impossible de garder contact. La radio de Shinku avait dû en prendre un coup, il fallait absolument qu'ils se rejoignent.
Son clone était aussi là pour ça. Sans aucune question, et sans aucune intervention de la part du réel Shiryūka, il s'en alla à la rencontre de Shinku, il fallait qu'ils se retrouvent, car l'union fait la force, la division sa faiblesse. Sans aucun moyen de coopérer, les deux compères ne pouvaient travailler correctement et efficacement. Shiryūka, lui, continua son chemin, il devait à tout prix retrouver sa proie. Il se retrouva de nouveau devant une bifurcation, et là, il était seul. Il se posa juste sur le sol, en tailleur, et réfléchit. Que devait-il faire ? Si leur adversaire ne se trouvait pas dans l'autre tunnel, il se trouvait par élimination dans celui-ci. S'il s'enfuyait, il devait bien entendu chercher à sortir de ce tunnel, à moins que celui-ci cache le repaire des Puristes. Cela était une possibilité à ne pas envisager. Après tout, les Puristes étaient des hommes de l'ombre, il n'était pas impossible qu'ils tapissent dans l'ombre. Après quelques minutes de réflexion, Shiryūka se leva d'un seul coup, et lança trois Kunaïs dans le tunnel de droite. Le premier atterrit, non loin, sur le sol. C'était pour vérifier si aucune trappe-piège ne s'y trouvait. Le deuxième sur le plafond, pour la même raison. La dernière : tout droit, pour calculer la distance qui séparait la bifurcation du fond du tunnel. Il se planta une trentaine de mètres plus loin, dans un cul-de-sac, fait en terre. Shiryūka entendit un petit "clic" : mauvais signe. Le cul-de-sac s'ouvrit et une centaines d'armes, plus tranchantes les unes que les autres, s'élança envers Shiryūka. D'un mouvement imperceptible, il plongea sur la gauche, pour éviter cette attaque meurtrière. Il enchaina sur une roulette pour s'éloigner de l'impact des armes. Et il fit bien : un Kunai explosif s'activa quand il tapa contre le mur. Mais bien heureusement, il ne fit aucun dégât au tunnel. Shiryūka jeta un discret regard dans ce tunnel, pour voir si aucun autre piège n'allait s'activer. Rien. Il s'avança prudemment dans ce tunnel dévasté et arriva devant le cul-de-sac, il n'avait pas ou peu changé. Il regarda tout autour et chercha un quelconque mécanisme pour ouvrir cette impasse. Ce n'était pas parce que l'endroit était piégé que ce n'était pas là que les Puristes passaient, bien au contraire. Mais rien ne s'y cachait, ou bien Shiryūka ne parvenait à le découvrir.

– J'avais raison, pensa-t-il, l'air est plus respirable vers le tunnel de gauche, le Puriste a dû s'échapper par là...

Sans attendre, Shiryūka continua son chemin dans le tunnel qu'il avait choisi, en espérant que Shinku et son clone sauraient le rattraper.

Shinku s'était engagé dans le tunnel à toute vitesse. Il faisait moins attention aux pièges, son partenaire étant passé avant lui, il n'en avait que peu à craindre. Il avançait rapidement, une main contre la paroi pour se repérer. L'obscurité gagnait du terrain mais ses yeux s'y habituaient.Devant lui des bruits de pas. Instinctivement il porta son autre main à son Katana. Il finit par distinguer la silhouette de son ami.

Shinku : Shiryuk... Je déteste quand tu fais ça !

Il se rendit compte, presque imperceptiblement, qu'il s'agissait d'un clone. Il avait passé trop de temps avec le fils adoptif de l'Hokage pour ne pas reconnaitre une technique de clonage. Il reprit son sérieux et tenta d'analyser la situation. Le clone devait être là pour une raison qui lui parut, au bout de quelques secondes, évidentes. Il s'approcha et parla pour que son ami entende dans la radio.

Shinku : Je suis là, tout va bien pour toi ?

Lorsqu'il eut la réponse positive, lui et le clone s'élancèrent à la poursuite de Jigoku. Il lui fallait le rattraper. Mesurant les risques, il saisit le clone par la main.

Shinku : Jikuu, Speedo !

Il parcourut la galerie à une vitesse folle jusqu'à l'intersection. Il s'arrêta pour déterminer quelle direction prendre. Son père n'était un spécialiste que du combat. De fait c'était sa mère qui l'avait souvent conseillé pour le reste. Prendre connaissance et conscience de l'environnement. Etablir des hypothèses et les évaluer une à une. Il n'avait que peu de temps. Il ferma les yeux pour se concentrer, se calma de ses efforts précédents jusqu'à ralentir sa respiration. Une sorte de courant d'air lui vint de la gauche. A droite, l'air semblait confiné.

Pensée de Shinku : Shiryuka j'arrive !

Sans perdre une seconde de plus, il attrapa le clone par le poignet et s'élança avec la même vitesse dans la galerie de droite. Il avalait les mètres en quelques secondes. Enfin il aperçut son ami. Il ralentit et lâcha le clone. Sans un mot il se plaqua à la paroi et marcha aux côtés de son équipier. Lui aussi avait freiné sa course. On pouvait entendre distinctement les pas dans les flaques devant eux. L'individu n'était plus très loin mais il ne devait pas se sentir poursuivi. Peut-être allait-il les conduire jusqu'au repère du groupuscule responsable de la mort de Yoshiko-Sama. Sortant de sa pensée, il se constata que le clone de Shiryuka était passé devant pour prévenir d'un éventuel danger. Ils étaient prêts à toute éventualité jusqu'à ce que les pas du Puriste cessent. Shinku essaya de visualiser mentalement leur position. Le puit se trouvait dans le quartier résidentiel et la première galerie partait vers l'Est. La seconde, sur la droite, allait vers le Nord et la suivante, à gauche, revenait vers l'Ouest. Vu la distance parcourue, ils étaient propablement sortis des limites du village. Le jeune homme n'en était pas certain mais presque. D'un coup de la lumière jaillit du dessus, à 20 mètres devant eux, éclairant par la même occasion une échelle.

Shinku : Il sort ! Il sort !

Le clone de Shiryuka se jeta sur les premiers barreaux et monta. Les deux Chuunins se regardèrent. Le plan était entendu. Le Jeune Hado se mit à genou et croisa ses mains devant lui. Il était prêt à catapulter son ami en dehors du gouffre, 5 à 6 mètres au dessus.

Shinku : Quand tu veux...

Shinku avait posé un genou à terre, les deux mains liées pour porter quelque chose : il comptait faire sauter Shiryūka d'une demi-douzaine de mètres, pour atteindre la sortie, la vraie vie. Le jeune Jigoku s'avança tout doucement vers son partenaire, et posa son pied délicatement sur ses paumes. Les deux compagnons se lancèrent un regard complice, et le futur lancé fit un clin d'œil au lanceur, un peu comme s'il lui demandait d'y mettre de la force. Hado comprit aussitôt. On commençait à sentir ses poumons se gonfler, représentant l'exécution de l'effort. Il lança son partenaire. Shiryūka, alors qu'il commençait à sauter, attraper rapidement la main de Shinku et l'emmena avec lui. La force impliquée dans le lancer allait probablement les propulser tous les deux sur terre. La brèche était encore apparente, et les rayons du soleil brillaient d'une lueur étincelante. Le tandem du Dragon Écarlate semblait s'envoler, d'une grâce et d'une finesse remarquable. Ils atteignirent la brèche, sans même toucher les rebords, pour atterrir directement sur le sol. Shiryūka s'adresse à son compagnon, pour le féliciter.

– Joli coup, Shinku, dit-il en souriant.

Mais l'heure n'était plus à la rigolade, ils devaient rattraper un suspect. Mais où était-il parti ? Mais d'abord, où eux, se trouvaient-ils ? Ils regardèrent tous deux autour d'eux, scrutant chaque détail du paysage, pour analyser leur position par rapport au village. À première vue, ils se trouvaient dans la forêt de Konoha, mais impossible de distinguer le village du feuillage. Il n'y avait aucun réel repaire, aucun moyen de marquer leur position. Ils montèrent à la cime des arbres, pour voir s'ils n'avaient pas un moyen de s'y retrouver. Ils commencèrent à analyser les environs, quand une voix s'éleva, étrangement familière...

– On se trouve à environ vingt kilomètres du village, juste derrière les montagnes. Le suspect s'est échappé à travers les arbres, en essayant de me faire passer par de nombreux pièges. Je suis parvenu à brouiller ses pistes en feintant ma mort : il se croit désormais libre, comme s'il n'était pas suivi.

Il ne s'agissait réellement que du clone de Shiryūka, qui se trouvait lui aussi à la cime des arbres, scrutant l'horizon. Il avait fait un travail plutôt remarquable. La Team ShinkuRyu ne l'avait pas remarqué, mais plusieurs dizaines de secondes s'étaient écoulées, ce qui avait permis au clone et au suspect de "s'amuser" quelque peu. Mais ils ne répondirent pas, ils attendaient sûrement d'autres informations de la part du clone. Et c'est ce qu'il se passa.

– On a toujours moyen de le rattraper, il n'est pas très rapide, puis je l'ai blessé grièvement à la jambe pour le ralentir. Il perd beaucoup de sang. Avec de la chance, on va pouvoir le pister à distance, en suivant simplement son sang.

Parfait. Le clone avait pensé à tout : situation dans l'espace, pistage du suspect, lui faire croire leur mort. Ils ne leur restaient plus qu'à continuer leur aventure, ils devaient absolument voir où se réfugiaient les Puristes, ou du moins le suspect, car ne l'oublions pas, il s'agit probablement d'une fausse piste du pas très net chef de police. Ils descendirent tous les trois de la cime des arbres, et partirent à la poursuite de leur adversaire. Si tout se passait bien, ils se trouvaient à bonne distance pour ne pas être repérer par l'ennemi, sans pour autant louper ses traces. Le sang tombait réellement sur la terre humide et fraiche de la forêt de Konoha, laissant parfois des petites flaques écarlates sur le sol. Les traces de sang étaient irrégulières, autant par la taille que par le chemin qu'elles dessinaient. L'homme devait assez bien souffrir : la fréquence des tâches pourpres indiquaient des pas lents et forcés. Vingt minutes de marches vers le Nord étaient nécessaires pour voir ces traces de sang s'arrêter. Le suspect blessé était arrivé dans son Quartier Général, au chaud. On pouvait l'entendre se plaindre à des personnes, sûrement des membres d'une même organisation. Ils levèrent la tête vers le "bâtiment" qui leur faisait face : c'était...

...un ancien poste frontière. En effet, ils ne se trouvaient qu'à quelques kilomètres de l'ancienne route princinpale qui menait vers le Pays des Nuages. De nombreux postes de contrôle avaient été implantés à l'époque afin de maitriser les flux migratoires. Dans une mesure plus protectrice, ce réseau d'avant-garde constituait les premières mailles du filet pour quiconque voudrait attaquer le village. Aussi efficaces que des tours d'éclaireurs, plus discrets car non-militaires. Ils permettaient également aux dirigeants du Pays du Feu de contrôler les échanges entre le Sable et la Foudre. La route traversait les trois Pays. Un axe important donc. De fait, le poste face aux deux Chuunins était un ancien centre d'interrogatoire des voyageurs. Plus grand que les simples postes de contrôle, sa position en retrait par rapport à la route lui conférait toute la confidentialité dont il avait besoin. Ce réseau de contrôle avait été abandonné après la mort du Rokudaime. Rien n'avait jusqu'ici laissé penser que les Puristes pourraient s'en servir. En même temps, cela tombait sous le sens : un bâtiment qui servait à interroger les étrangers, un QG parfait pour des xénophobes. Peut-être trop parfait justement.

Shinku : Je rêve. Et maintenant quoi ? Toute une troupe de Puristes qui nous tombent dans les bras ? Jusqu'ici le plan d'Akimoto semblait plutôt bien élaboré mais là, c'est peut-être un peu surfait non ?

Au même instant, un homme sorti du poste abandonné. De leur position, il ne parvenait pas à distinguer son visage. Il tenait une sorte de gros sac dans sa main gauche. Le sac semblait bien lourd vu le mal qu'il avait à le trainer. Ce n'était pas le fuyard, c'était certain. Il n'aurait jamais pu porter une charge pareille. Mais alors que la Team Ecarlate se demandait encore ce qu'il trafiquait, l'homme leva la main vers le ciel. Là, il claqua des doigts. La déflagration vint de la droite. La première vision : une vive lueur, des débris. Le bâtiment explosa entièrement, propulsa sur des dizaines de mètres à la ronde, gravas et morceaux de poutres. Dans les flammes qui se propageaient, l'homme qui avait quitté le bâtiment regardait dans leur direction. Clairement, il les fixait même sans les voir distinctement. Qu'était-il advenu des gens que Shinku et Shiryuka avaient entendu à l'intérieur ?

Trop simple encore fois. Ils avaient du s'enfuir. Pour le jeune Hado la mise en scène devait cesser.

Shinku : Cette fois-ci on l'intercepte et on le questionne sur place. Couvres-moi.

Il se redressa, posant la main sur Suisaisha.

Shinku : Ji...
????? : Attention à ce que tu fais.

L'homme se trouvait déjà derrière lui, la main sur le bras du Chuunin.

????? : Vous vous arrêtez là les mômes !

Cet homme. Depuis l'instant où son visage était à découvert, Shiryūka ne bougeait plus, comme bloqué par la surprise, l'inattendu. Sa vitesse, sa discrétion, tout semblait correspondre à un personnage relativement important dans sa vie. Quelqu'un qu'il avait souvent vu, souvent fréquenté. Toutefois, il n'avait pu scruté qu'une infime partie de son visage, plongé dans la pénombre. Il avait attrapé le bras de son compagnon, et s'était exprimé d'une voix tout aussi familière. Cela ne pouvait être... Quoiqu'il en soit, il devait réagir : Ils étaient en position de faiblesse. Son adversaire était de dos, et c'était d'autant plus dangereux : il pouvait à tout moment se servir de Shinku comme bouclier humain. Mais il devait prendre une décision. Parler avec raison ? Shiryūka savait pertinemment que l'on ne peut négocier avec l'ennemi. La force, la maitrise, puis après la discussion. Oui, c'est cela.
Le Chuunin "libre" allait compter sur son compagnon pour s'en sortir, car même en essayant de le libérer, il y avait toujours un risque, le risque d'une erreur. Tout se passa aussi vite qu'un claquement de doigt. Un Kunaï arriva à toute vitesse et s'écrasa sur le sol, juste devant les pieds de l'ennemi. Mais un autre Kunaï, encore plus rapide allait atteindre la tête de l'adversaire. Shiryūka avait user d'une petite diversion pour espérer une perte de concentration. Mais bien entendu, ce Kunaï fût esquiver, de justesse certes, mais il avait empêcher l'adversaire d'utiliser son ami comme bouclier. Malheureusement, il le maintenait toujours, à l'aide d'une clé de bras : c'était donc plutôt difficile de retourner la situation à son avantage.

– Ne t'en fais pas, dit Shiryūka avec un sourire, je ne ferais pas l'erreur de laisser crever mes compagnons.

Mais de quoi parlait-il ? Il semblerait que Shiryūka savait quelque chose sur son adversaire, sûrement très personnel. Mais le combat ne s'arrêta pas ainsi, il s'intensifia, même. L'adversaire se mettait lui aussi à attaquer, tout en tenant Hado-kun dans ses bras. Même avec cet handicap, il se débrouillait réellement bien face au jeune Jigoku. Plus le combat avançait, plus il était déterminé, autant dans le combat que dans l'identité de son adversaire. Son sourire aussi, grandissait. Pourtant, la situation n'était pas si hilarante que cela, mais une envie de victoire grandissait en lui, et c'est ce qui le motivait. Shiryūka utilisait désormais Shiryuu'Tou, il en avait besoin pour tenter de dominer le combat, sans quoi la victoire n'en serait que plus difficile.
Aucun jutsu n'était utilisé. Sûrement car l'aisance dans le combat n'y était pas, ils avaient tous deux un handicap. Mais ce ne sera pas long, s'assurait Shiryūka. De plus, il savait que Shinku s'en sortirait, il était tout simplement impressionnant. Mais là, le combat s'éternisait, il devait passer à la vitesse supérieure.

– Je ne savais pas que tu étais là depuis tout ce temps...

Il concentra son Chakra dans ses pieds et dans sa lame, d'une lueur sombre. C'était son père qui l'avait appris, étant lui-même un excellent épéiste. Il avait la tête baissée, comme un signe de concentration. Shinku devait savoir ce que son compagnon mijotait, il avait l'habitude de combattre à ses côtés. Il releva légèrement la tête pour y laisser apercevoir ses yeux, et son sourire grandissant. Il pariait sur trois secondes avant de pouvoir libérer Shinku.
Un Kunaï partit à toute vitesse en direction du visage de son adversaire. Son adversaire ne bougea pas, il semblait connaitre la tactique de Shiryūka. Tout à coup, un nuage blanc remplaça le Kunaï, gênant le champ de vision de Shinku et de l'ennemi, empêchant ainsi de voir les actes de Shiryūka. Mais il ressortit de ce nuage blanc avec un pied enflammé, en direction du corps de l'adversaire. Trop rapide pour y mettre le corps de Shinku. Il se contenta d'esquiver, avec un sourire aux lèvres.

– Je savais que tu... Gwaargh ! cria le nouveau suspect.

Le fils de l'Hokage se trouvait juste derrière lui, Shiryuu'Tou en main, et venait à cet instant de blesser brièvement son adversaire. Que s'était-il passé ?

– Ne pas se contenter de ce que l'on sait sur son adversaire, mais se concentrer sur ce que l'on ne sait pas. L'homme avec la technique Katon n'était qu'une diversion, c'était un clone que j'avais formé une heure auparavant. En fait, je me trouvais derrière toi, je savais que tu ne ferais pas attention à ça, surtout que le nuage blanc causé par mon Kawarimi t'a gêné.

Il avait donc tout prévu, c'était plutôt remarquable. Shinku était désormais libre, et tout deux auront la chance et le pouvoir d'exercer leur force à leur guise. Mais le jeune Jigoku prit une dernière fois la parole.

– Ne trouve-tu pas que j'ai fait des progrès, Sensei... ?

Rôle : Sensei de Shiryuka, Membre des Puristes

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L'homme ne se débattit nullement. Il se savait maitrisé. Son regard se posa sur Shinku qui semblait encore perturbé. Le Sensei du fils de Yoshiko finit par esquisser un sourire, celui-ci se mua un gloussement puis en rire dément. Son corps tressaillait et était pris de sursauts au gré de ses éclats. Lorsqu'il se calma enfin. Les traits de son visage se firent plus durs, son expression plus sombre.

Sensei : Alors il a fallut que ce soit toi qui vienne... Le destin a sa manière bien à lui de signaler son action sur nos vies, tu ne trouve pas ? Shiryuka-San ? Toi le fils de l'impur, toi-même impur. J'ai participé à ton ascension dans Konoha et ce, contre mon gré. Tu n'es rien d'autre qu'un étranger après tout. Il en était de même pour Yoshiko. Rien qu'à voir la tête de ton "ami", je devine que c'est une grande surprise cet attentat. Hein ?

Il s'interrompit, il demeurait toujours calme : dans sa façon de s'exprimer, dans ses gestes. Il remuait à peine. La blessure infligée par Jigoku pourrait l'achever par exsanguination si le Sensei se mettait à s'agiter. Il maitrisait son flot de paroles et sa respiration.

Sensei : L'autre idiot vous a conduits tout droit ici. Heureusement j'avais prévu ce genre de situation.

Là il s'énervait, l'incompétence des siens semblait l'agacer.

Sensei : Il n'y a plus de preuve de quoi que ce soit. Que comptez-vous faire ? M'éliminer ? Vaste projet. Méfiez-vous car le commanditaire n'est jamais celui qui commande, ça c'est le rôle du commandant. Le commanditaire, lui, organise, planifie, prépare, se projette dans l'avenir, entrevoit, conjecture, évalue... [Eclats de rires]... [Calme]... Seul "lui" en est capable. Et toi fils du Dragon n'y pourra rien !

Il leva la main et s'appréta à claquer des doigts.

Shiryuka venait de le libérer ? Que s’était-il passé ? Son corps s’était figé dès l’instant où l’homme avait disparu sous ses yeux, bien avant de sentir sa poigne puissante sur son avant-bras. Que s’était-il passé ? Shinku s’était lancé dans l’action. Non, l’action n’avait pas eu lieu. Il avait voulu s’y lancer. Il s’était apprêté à le faire. Le déplacement fulgurant de l’inconnu l’avait littéralement cloué sur place. Instantané.

Shinku : Masaka…

Impossible qu’il ait atteint une telle vitesse.

Alors que le Chuunin réalisait ce qui s’était passé, Shiryuka venait d’immobiliser le suspect. Il l’appela Sensei. L’individu n’était autre que celui qui avait formé son meilleur ami. Il devait forcément être doué, mais pas au point de réaliser un déplacement instantané. La réponse était évidente : un clone avait réalisé la diversion. Ainsi il avait pu surgir dans le dos des Chuunins et interrompre le jeune Hado dans son mouvement. Dans toute cette scène, il y avait un problème. Un détail qui trottait dans la tête de Shinku alors que la discussion entre Shiryuka et son Sensei avait débuté. Pourquoi Shinku avait-il libéré son Chakra dans son Katana à l’instant ou la main de l’agresseur s’était refermée sur son avant-bras ? Ce geste avait été instinctif, imperceptible et inexplicable pour l’heure. D’ailleurs la main du jeune Chuunin vibrait encore de ce Chakra diffusé. Il eut un sentiment familier, comme s’il avait déjà éprouvé cette sensation.

Soudain, le Sensei s’agita, son comportement calme évoluait en une colère latente. Cela mit Shinku en alerte. Lorsque l’ennemi leva le bras, la trajectoire qu’il décrivit lui rappela quelque chose, il revit la scène dans son esprit.



Tenmaryo ne cessait de répéter les explications. Shinku avait beau écouter et s’exécuter, l’échec était la seule issue à cet exercice. Il n’arrivait à rien. Son maniement du Katana n’avait rien à envier à quiconque mais ce que lui demandait son père semblait d’un tout autre niveau. Les ampoules rendaient ses paumes douloureuses, ses lombaires sifflaient et des tremblements parcouraient son bras du coude à l’épaule.

Tenmaryo : Encore une fois Shinku !
Shinku : Je comprends bien la décomposition du mouvement mais… L’exécution c’est autre chose.
Tenmaryo : Tu connais la solution à ce problème.
Shinku : Le Chakra !

Son père acquiesça. Il n’était jamais venu à l’esprit de Shinku de doper son mouvement grâce à son Chakra. Ainsi il fallait recommencer, encore et encore. La décomposition du geste était essentielle pour que son propre corps l’assimile. D’abord la main serrant fermement le manche du Katana. Le coude devait être en équerre, en angle droit, l’avant-bras parfaitement parallèle au thorax, et le bras perpendiculaire à l’épaule. Tenmaryo planta le pieu en bois violet. Cette poutre était faite dans l’un des bois les plus résistants qu’il soit. Impossible d’en faire une coupe nette avec une scie, il cassait par à-coup et ne se fendait pas de manière régulière. C’était le matériau idéal pour s’entrainer. Le mouvement qu’apprenait Shinku était issu du Kendo. Il s’agissait de l’Iaïdo, l’Art de Tirer le Sabre. Une technique qui consistait, en un unique geste à sortir son Katana de son fourreau et frapper la cible. Les maitres de cette discipline parvenaient à libérer l’essence de leur lame grâce à ce mouvement et à faire des coupes nettes. Certains Katanas, selon le mythe qui entourait cet art, ne révélait leur grand pouvoir qu’au travers de l'Iaïdo.

Tenmaryo : Découpes moi ça Shinku.
Shinku : Il faut que mon corps se rappelle de cette position et que je projette la volonté de Suisaisha vers la cible. Dans ce mouvement d’extension, lorsque j’atteindrai l’apogée du geste, mon corps ramènera mes muscles à leur position initiale, permettant que je range Suisaisha dans ce même et unique mouvement.
Tenmaryo : Tout à fait.
Shinku : Ikimashô !!




Shinku saisit Suisaisha. A cette distance il ne pouvait pas attaquer normalement, il aurait pu atteindre son ami et partenaire, Shiryuka. Ce qu’il avait en tête était risqué mais il n’avait pas d’autre choix. Même avec le Jikuu, il pourrait certes intervenir dans l’instant mais pas empêcher le Sensei du fils du Dragon de réitérer ce qui semblait être une attaque. Le jeune Hado ferma les yeux. Son sang bouillait et son Chakra se déploya alors que la main du Sensei était maintenant relevée. Il pouvait le faire. Il se le devait.

Shinku : Jikuu, Speedo…

L’espace qui entourait Shinku était désormais chargé de son Chakra. Le temps s’y écoulait beaucoup rapidement. Il voyait l’adversaire évoluer au ralenti. A cet instant, la main du Chuunin fut parcourue par le Chakra qu’il avait diffusé dans Suisaisha de manière inconsciente quelques minutes plus tôt.

Pensée de Shinku : Je peux le faire…

Avec le monde extérieur à son espace évoluant au ralenti, Shinku pouvait voir des éléments qu’il aurait pu rater à vitesse réelle. A mesure que les doigts du Sensei s’approchaient l’un de l’autre, du Chakra semblait s’accumuler à leur surface.

Pensée de Shinku : C’est bien ce que je pensais. Ca ne me laisse pas le choix.

Shinku : Iaïdo No Shou Numba Ichi, Ataru* !!

Il sortit Suisaisha de son fourreau, la lame était entourée de Chakra. Le geste étira son bras en direction de son opposant, au même instant l’énergie accumulé dans la lame s’en échappa et sembla prendre pour cible la direction pointé par le geste de Shinku. Il rangea le Katana forgé par son père quasiment dans le même mouvement. Le Jikuu se dissipa.

Le Sensei de Shiryuka demeurait immobile. Sa main avait été tranchée au niveau du poignet et son lobe d’oreille avait également été touché. Derrière lui sur la droite de Shiryuka une dizaine d’arbres étaient couchés, ébranlés par l’attaque du jeune Hado.


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Notes :
* = Chapitre #1 de l’Iaïdo, Frappes !

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Résumé

Type : Kenjutsu

Iaïdo No Shou Numba Ichi, Ataru : Chapitre #1 de l'Iaïdo, Frappes

Type : Offensif
Nécessite: Suisaisha [Diapason de Cristal - Katana]
Description: Shinku concentre son Chakra dans le manche de Suisaisha pendant que le Katana est dans son fourreau. Tant qu'il ne le libère pas, le Chakra s'intensifie par les propriétés de la lame. Il le libère en un coup porté grâce à l'Art du Iaïdo qui surprend l'adversaire. Un coup direct lancé en sortant le Katana du fourreau. Le mouvement s'achève en rentrant le Katana.
Coût : 80PC puis 5PC par Tour
Dégâts/Effets : Frappe aussi rapidement que Ippokage (Technique Kenjutsu) / -(125 + 25 x T)PV où T est le nombre de tours depuis l'activation / Technique annulé par dissipation du Chakra si Suisaisha est sorti du fourreau avant utilisation de la technique

[HRP : Technique acceptée.]

Impressionnant. Cela était sûrement la description la plus courte et la plus fidèle de ce qu'il venait de se passer. Ce genre de choses qui vous prend au ventre, où vous ne bougez plus : ébahi, impressionné. Depuis quand connaissait-il cette technique ? Enfin, peu importait. Shiryūka venait d'assister à l'avènement d'une nouvelle puissance de son compagnon, un épéiste remarquable. Même si Shiryūka était excellent dans ce domaine, il ne se servait d'une lame de cette manière, comme si le katana était une personne à part entière, en ayant ses propres pouvoirs, ses propres facultés. Quoiqu'il en soit, même si la précision du coup était remarquable, la puissance de la technique avait infligé des dommages collatéraux.
Le paysage semblait avoir supporté une grande bataille, mais il n'en fût rien. Pourtant, le bâtiment des Puristes avait explosé, laissant des débris et des traces de cendres et de brûlures, mais aussi la dizaine d'arbres qui s'était écroulée en raison de la puissance de l'attaque de Shinku. Shiryūka avait rapidement récupéré de la puissance de la technique, il restait conscient de la situation. Son Sensei, en revanche, n'était pas du même état. Même si ses membres coupés et tranchés l'étaient d'un coup sec et propre, quelque chose clochait. Il ne bougeait plus, comme si une autre blessure était à l'origine de cette immobilité.
Il s'écroula lentement sur le sol, quelques secondes après le choc. La partie droite de son corps était plus lourde que la partie gauche. Cela devait être dû à la pression exercée par le Chakra de Shinku. C'est vrai, comme un coup qui ébranlait une dizaine d'arbre pouvait garder un homme en quasiment un morceau ? Il s'avérait que le coup avait pris de l'ampleur juste après avoir rencontré une surface solide, c'est-à-dire sur le poignet de son Sensei. Shiryūka & Shinku s'approchèrent du corps de leur adversaire, qui était probablement hors combat. S'il mourrait, tous leurs efforts n'auraient abouti à rien. Par chance, c'était le côté droit du corps qui avait été touché, donc le cœur était épargné. Il y avait sûrement une hémorragie interne.

– Hado-kun... Tout tourne comme nous le pensions, Akimoto est derrière tout ça. Non, reprit-il, il a un lien avec les Puristes. Il n'est peut-être pas aussi coupable que nous le pensions, mais son innocence est remise en cause, cela est certain. Je ne sais pas ce que l'on peut en penser...

Il laissa un mince silence.

– Personnellement, je suis tellement persuadé de la culpabilité du chef de la police que cela m'empêche de réfléchir objectivement, et donc, de prendre la bonne décision. Tout ce que je sais, poursuivit-il, c'est que l'on ne peut plus agir seul, mais certainement pas avec l'aide de la police. Voire même des ANBU's. Je sais qu'ils sont fidèles à Hokage-Sama, mais les taupes sortent toujours du trou auquel on ne s'y attendait pas.

Il fixa son ami dans les yeux, pour lui montrer que ses "pensées à voix haute" n'étaient plus, mais qu'il s'adressait directement à lui.

– Nous devrions sûrement nous allier avec les autres Team, et je suis sûr que tu dois connaître les personnes qui seront utiles dans notre enquête. Toutefois, n'oublions pas de donner un compte-rendu qui tienne la route à Akimoto.

Il laissa de nouveau le silence s'emparer de la conversation. Mais il ne devait pas oublier d'interroger son Sensei, même s'il était sûr qu'il ne dirait rien. Mais, ne pas tenter, c'est échouer. Il s'accroupit juste à côté de lui, le fixant du regard. Il avait les yeux rouges, comme imbibés de sang. Pris en charger par des médecins spécialisés, il pourrait s'en sortir.

– Ne t'en fais pas... Tu vivras. Oui, tu m'as bien entendu, tu vivras. Nous allons te ramener à l'hôpital après cet interrogatoire. Toute tentative de suicide sera empêchée : je saurais retirer ta langue de ta bouche, je saurais empêcher toute tentative de ta part de vendre ta communauté.

Il regardait son formateur d'un air déterminé, il était sérieux, cette fois-ci. La situation était grave, et chaque information était un pas de plus vers la résolution de cette affaire. Shinku s'occuperait de manipuler le Sensei de Shiryūka pour faire avancer l'enquête.

Enfin la course s'achevait, enfin la Team ShinkuRyuu parvenait à en capturer un. Le jour était levé depuis maintenait quelques heures. Leur épopée les avait conduit, de la nuit jusqu'à l'aube, du Bureau de Yoshiko-Sama aux locaux de la Police, des souterrains de Konoha à la lisière de la Forêt. La fatigue se faisait enfin sentir, mais le repos n'était pas pour tout de suite. Il fallait encore récupérer les informations détenues par le suspect. Le combat physique terminé, c'était une lutte mentale qui allait débuter. Dévoué comme il semblait l'être, le Sensei de Shiryuka serait difficile à manoeuvrer. Etrangement les premières pensées de Shinku furent aussi sombres et cyniques que pouvaient parfois être les propos de son père lorsque celui-ci était exaspéré. Les proches déteignent les uns sur les autres.

Le Chuunin avait la furieuse envie de lui planté le Diapason de Cristal dans la trachée mais il estimait qu'il était difficile de s'exprimer avec une lame en travers de la gorge. Il réfréna cette envie teintée de colère et de lassitude.

Shinku : Dis-moi ? Tu crois en Yasuro ?

Le Sensei malgré la douleur sembla le regarder avec un air surpris. Il avait fait mouche.

Shinku : Tu crois en lui non ? Après tout il a été capable d'éliminer celui que tu considèrais comme un intrus.

En disant cela, le jeune Hado jeta un regard furtif à son compagnon. Celui devait comprendre qu'il ne s'agissait là que de manipulation, en aucun cas le fils de Tenmaryo, le Forgeron des Ténèbres, n'épouserait la cause des Puristes. Il soudoyait le suspect pour accélérer les choses.

Shinku : Alors ? Il doit être drôlement puissant non ? Pourquoi se cache-t-il ? Il a éliminé son principal rival, le Ninja le plus puissant de Konoha. Qui craint-il ?

L'homme détourna le regard sans répondre. Mais c'était trop tard. Shinku avait l'information qu'il voulait, il avait mis le doigt sur ce qui le dérangeait depuis le début. Pourquoi ?! Pourquoi se cacher quand on a éliminé la cible principale ? Le Chuunin se redressa et prit son partenaire par l'épaule. Ils s'éloignèrent, hors de portée auditive du suspect.

Shinku : Ecoutes, je crois qu'on a un plus gros problème. Si Yasuro avait simplement pour but d'éliminer... ton père. Il n'enverrait pas ses sbires répandre la nouvelle. Il ne se terrerait pas. Il clamerait à qui veut l'entendre qu'il a débarasser le village d'une menace. Ce n'est pourtant pas le cas, tu en conviendras. Donc deux choses me viennent à l'esprit. Soit il a une autre cible plus important. Mais ceci me parait improbable. Les Puristes prétendent vouloir purifier le Konoha, effacer les étrangers à notre culture, notre histoire, notre Volonté du Feu. Donc quoi de plus grand que d'éliminer l'Hokage issu de la Brume ? Non...

Il prit une pause en s'assurant que son ami suivait son raisonnement.

Shinku : Par contre... Si on recoupe ce que l'on sait avec l'attitude d'un certain haut gradé...

Presque imperceptiblement ils hochèrent la tête ensemble.

Shinku : Il craint Akimoto-San, le Chef de la Police. C'est pour ça qu'il demeure caché. Et on sait déjà ce que ces deux-là font des menaces. Puristes comme Police ont la même politique : l'élimination. Akimoto n'a aucune intention de le mettre sous les verrous. Il nous a envoyé pour affoler le gibier et s'en débarrasser seul. Mais Yasuro doit être traduit en justice. C'est ce que ton père dirait. On ne peut pas laisser faire. En plus j'ai bien peur qu'en envoyant toutes les Squads sur le terrain, Akimoto ne se soit piégé seul. Qui va protéger le Quartier des Habitations ? Je suis sûr que Yasuro va frapper à nouveau. La mort de... Yoshiko-Sama... [hésitation]... sera suffisamment lourde de conséquences pour les villageois. Il faut empêcher que la Figure de Proue de la Sécurité de Konoha ne coule avec le navire. Il faut également l'empêcher de faire justice elle-même.

Il se tourna vers le suspect. La question était simple : qu'allaient-ils faire à présent ?

Shinku faisait toujours preuve de professionnalisme. Même si le suspect n'avait rien répondu, son comportement face aux révélations du compagnon de Shiryūka le trahissait : Shinku avait visé juste. Le raisonnement qu'il avait révélé à son ami par la suite était tout aussi logique, d'une pertinence remarquable. L'ex-Sensei de Shiryūka était inutile désormais, sa présence ne ferait plus avancer l'enquête. Ce n'était pas pour autant qu'ils allaient le laisser libre...
Le fils du défunt s'approcha lentement de la personne qui lui avait enseigné bon nombre de choses auparavant. Ses mouvements s'accélèrent et il donna un coup bref mais puissant dans la nuque du suspect : il était désormais assommé. Ils l'emmèneraient au commissariat de police où il recevra des soins mineurs, ce qui fera qu'il ne révélera rien de leur conversation à la police de Konoha, étant donné qu'il sera inconscient durant un bon nombre d'heures.

– Je serais presque à te suivre dans ton raisonnement, Hado-kun. Seulement, je ne chercherais pas à affirmer ce que tu avances.

Shiryūka marchait sur du verre, il ne voulait pas précipiter les choses et tirer des conclusions hâtives. Il exprima son point de vue.

– Si comme tu le dis Yasuro, et les Puristes en général souhaitent la mort d'Akimoto-san, celui-ci doit forcément être au courant. Sa capacité déductive n'aurait pu l'empêcher de découvrir ceci, sans quoi, cela signifierait qu'il est de mèche avec les Puristes.

Il laissa un blanc dans son raisonnement : il sautait peut-être quelques étapes de réflexion quand il parlait, il souhaitait faire vite, et il savait que son ami comprendrait les connecteurs logiques qui lie chaque argument.

– Essayons quelque chose. Revenons au commissariat et déposons le corps de mon Sensei. On expliquera brièvement l'affaire et prétendant ne rien savoir sur ce que l'on sait, car le suspect s'est évanoui avant que l'on ait pu tenter quoi que ce soit. Si réellement les Puristes craignent Akimoto-san, alors il essaieront sûrement d'attaquer le commissariat, de la même manière qu'ils ont attaqué le bureau du Hokage, c'est-à-dire cette nuit. Ce n'est pas certain, mais dans tous les cas, la police de Konoha est en alerte générale. Alors, il devrait y avoir de nombreux gardes et policiers qui surveilleront le commissariat. Si ce n'est pas le cas... Nous admettrons qu'Akimoto-san aura un lien avec les Puristes, à moins que l'absence de surveillance soit une stratégie de sa part.

Il laissa de nouveau un blanc s'installer dans la conversation, pour laisser le temps à Shinku d'avaler les morceaux.

– Je sais, c'est peut-être un peu tiré par les cheveux, mon raisonnement n'est pas fiable à 100%, mais je pense que c'est une option à étudier. C'est vrai, tu dois penser que je tourne trop mes accusations vers Akimoto-san... Je ne te contredirais pas. Je veux simplement étudier toute piste dans toute sa profondeur. Car une simple erreur peut nous induire en échec à une vitesse phénoménale.

Il prit le corps de son ex-Sensei sur l'épaule, qui lui semblait plutôt lourd. À se demander si les deux Chunins ne lui avaient pas fait assez suer. Ils allaient devoir désormais continuer leur aventure, ce qui peut se traduire par le commencement de l'enquête. Il donna des indications à son compagnon, comme si c'était lui qui prenait les décisions.

– Hado-kun. J'aimerais que tu restes ici une heure ou deux pour chercher tout indice qui pourrait nous faire avancer dans l'enquête. Même si le soit-disant QG des Puristes est détruit, il peut toujours y rester des informations compromettantes. Je vais aller au commissariat, et tenter de me renseigner sur l'action des autres ninjas de Konoha.

Il fit un clin d'œil à son ami, un peu comme un signe d'affection et de confiance, il comptait sur lui.

Pensée de Shinku : Enquêter... Ne faisons cela depuis des heures...

Son compagnon ayant suivi son intuition et sa propre route, Shinku se retrouvait seul. Il marchait parmi les débris du batiment ayant explosé peu de temps avant. Les murs avaient été soufflés et pulvérisés. Son attention se portait sur les marques au sol, il cherchait une quelconque trappe ou passage caché. Rien. Rien si ce n'était les traces de sang et lambeaux de chair carbonisés. Qu'il y avait-il de plus ici ? Quelque chose clochait. Pourquoi avoir éliminé ses propres complices ? Le Sensei de Shiryuka devait avoir des instructions ou un plan. Le jeune Hado n'y trouva qu'une conclusion. Les autres s'étaient enfuis. Leur but devait être d'informé Yasuro que Konoha était après lui. S'il devait obtenir des infos il se pourrait qu'il change sa stratégie. Il deviendrait alors introuvable, plus prudent. Il fallait empêcher ça. Le seul passage qui paraissait logique était celui par lequel ils étaient arrivés. La galerie creusée sous le village.

En y réfléchissant les seuls morceaux de tissus disséminés ça et là correspondaient à la tenue que portait le fuyard. S'il y avait eu d'autres Puristes, ils avaient très bien pu fuire. Il fallait en avoir le coeur net.

Shinku : Jikuu, Speedo !